Archives de la Banque d'Outremer (1er versement)
Conservées aux AGR depuis 1992.
Traitement : par l’AVAE en 1993.
Masse : 30 mètres linéaires, 305 articles.
Inventaire : publié (BRION, R et MOREAU, J.-L., Inventaire des archives de la Banque d'Outremer s.a. et de la Socité Agefi s.a. : 1899-1957, Bruxelles, 2001 (Archives générales du Royaume. Inventaires, n° 301), xix + 32 p.
Dates : les archives couvrent la période 1899-1928.
Archives de la Banque d'Outremer (2e versement)
Conservées aux AGR depuis 2022.
Traitement : par l’AVAE entre 2006 et 2008.
Masse : 2 ml ou 44 articles.
Inventaire : publié (BRION, R et MOREAU, J.-L., Inventaire des archives de la Banque d'Outremer, deuxième versement, 1900-1929, Bruxelles, Archives générales du Royaume. Inventaires, n° I 52, 2023).
Dates : les archives couvrent la période 1900-1929.
Historique de l'entreprise
La Banque d’Outremer a été constituée le 7 janvier 1899 sous le nom de Compagnie Internationale pour le Commerce et l'Industrie – elle ne conservera cette appellation que deux ans – à l’initiative d’un des proches collaborateurs du Roi Léopold II, le colonel Albert Thys. Déjà promoteur de la Compagnie du Congo pour le Commerce et l’Industrie et pionnier de l’initiative privée au Congo, celui-ci conçoit en 1899 le projet de créer un nouveau groupe susceptible de diversifier davantage ses aires d’activité. Il obtient le soutien de plusieurs groupes belges et étrangers : la Société Générale de Belgique, la Banque Lambert, la Banque de Bruxelles, la Banque Philippson, la maison Balser, la Banque Liégeoise, la Banque de Paris et des Pays-Bas, la Deutsche Bank…
Au départ, la Banque d’Outremer n’est pas une banque commerciale mais un « trust financier » ou « investment trust » : elle prend en quelques années des participations dans un très grand nombre de sociétés actives en Belgique, au Congo, en Chine, aux Pays-Bas, en Russie, au Canada, en Amérique du Sud, dans les Indes Néerlandaises, etc. Ces sociétés relèvent des industries les plus diverses : papier, sucre, charbon, acier, caoutchouc, électricité,… En 1910, la société se lance dans les opérations de banque et devient dès lors une banque mixte, sur le modèle de la Société Générale de Belgique. Les deux groupes collaborent d’ailleurs dans plusieurs affaires. Émile Francqui, administrateur délégué de la Banque d’Outremer et directeur de la Société Générale de Belgique, est le grand artisan du rapprochement entre les deux groupes.
Au lendemain de la Grande Guerre, ceux-ci décident de s’offrir mutuellement une participation de 25% dans toutes les affaires nouvelles auxquelles ils souscriront. La Banque d’Outremer multiplie ses initiatives : prise en main de la Compagnie Maritime Belge, création du Syndicat National pour l’Étude des Transports Aériens… En même temps, elle passe un accord avec six banques de province et crée avec elles un réseau. En février 1928 enfin, la Société Générale de Belgique absorbe la Banque d’Outremer – le capital de la Générale est porté à cette occasion de 135 à 400 millions : 212.000 parts de réserve nouvelles sont émises, dont la moitié sont remises aux actionnaires de la Banque d’Outremer.
Intérêt
Les archives de la Banque d’Outremer, à l’histoire de laquelle se mêlent tant de noms phares de l’histoire financière du XXe siècle (Émile Francqui, Félicien Cattier, William Thys, Jean Jadot, Charles Fabri, Henry Le Bœuf, Adolphe Stoclet) sont celles d’un puissant investment trust.
Contenu
Les archives du 1er versement se répartissent en quelques séries : procès-verbaux des instances de direction, suivi des participations (classés par secteur d’activité), courrier.
Les archives du second versement donnent un complément à différentes rubriques (opérations bancaires, capital et surtout portefeuille de la société).